Parc national des calanques - Panorama

Toujours plus de béton

En ville, les surfaces artificialisées (routes, chemins de fer, parkings, toitures, etc...) sont omniprésentes et en expansion. L’eau de pluie ne pouvant pas infiltrer le sol, une partie se concentre dans le réseau de collecte des eaux usées. Lors de fortes pluies, l’eau arrive massivement à l’entrée de la station d’épuration souterraine de Marseille. Pour éviter de noyer la station, un système de by-pass est parfois activé et les eaux usées sont directement rejetées à Cortiou sans être traitées.

Les sols artificialisés progressent

Toujours moins de sols naturels

Dans la vallée de l’Huveaune, en amont de Marseille, les terrains agricoles disparaissent au profit de surfaces artificielles qui ne permettent pas d’absorber les eaux de pluie. L’eau s’écoule donc en surface et se dirige plus rapidement vers l’aval, c’est-à-dire Marseille.

Les terres agricoles disparaissent

Quand l’Huveaune déborde

En cas de fortes pluies, la pénétration difficile des eaux pluviales dans les sols artificiels favorise les crues qui restent dans les mémoires.

Crue de l’Huveaune de janvier 1978

Écoulement des eaux de pluie et inondation par temps d’orage

1907

De fortes précipitations touchent le secteur de Marseille et Aubagne, provoquant le débordement du Jarret.

1935

Début novembre, une série d’orages violents touche les communes d’Auriol et Aubagne. De nombreuses inondations se produisent sur l’ensemble du bassin versant mais Auriol, Aubagne et Roquevaire subissent les dégâts les plus importants.

1960

Plusieurs jours d’averses et des précipitations d’une rare intensité déclenchent des inondations sur l’ensemble du bassin versant de l’Huveaune, ravivant le traumatisme de 1935 chez les habitants. Les berges cèdent sous la pression des eaux. L’eau est montée de quatre mètres à Auriol, submergeant des bâtiments entiers et laissant boue et graviers après son passage.

1978

Novembre 1977 : des précipitations record imbibent les sols. Janvier 1978 : pendant 6 jours, des pluies modérées s’accumulent alors que l’eau ne s’infiltre plus dans les sols saturés. La crue qui en résulte inonde des centaines d’hectares urbanisés (180 ha à La Penne sur Huveaune, 250 ha à Marseille, etc…) et provoque d’importants dégâts notamment aux voiries, aux réseaux et aux bâtiments (près de 8 millions d’euros pour la seule commune d’Aubagne).

Images d’archive de la crue de l’Huveaune de janvier 1978

La pollution de retour dans la rade

Lors d’importants orages, deux phénomènes particuliers se produisent. 
L’Huveaune grossit et retrouve son lit naturel pour se jeter dans la rade. En parallèle, pour éviter d’être submergée, la station d’épuration enterrée actionne un système de sécurité qui envoie les eaux usées directement à Cortiou, sans traitement. 

Cela affecte la qualité bactériologique des eaux de baignade, que l’on mesure en calculant la concentration des bactéries instestinales humaines dans l’eau de mer.