Parc national des calanques - Panorama

1987 : et l'épuration fut

La vie marine en souffrance

Fin des années 1970. Sous la surface, les particules fines rejetées par l’émissaire empêchent la vie de prospérer. En suspension dans l’eau, elles cachent la lumière 
aux Posidonies. En se déposant sur le fond, elles empêchent les organismes de se fixer sur la roche.

Suite au détournement de l’Huveaune en 1976, la pollution industrielle qui débouche à Cortiou provoque une rapide dégradation du milieu marin à une échelle beaucoup plus étendue qu’auparavant.

1979 – Cortiou à 6 mètres de profondeur : seuls les oursins prolifèrent

1976 - Cortiou à 22 mètres de profondeur

1976 - Cortiou à 15 mètres de profondeur

1979 / 1986 - Les dégâts sur le milieu marin se propagent

La pollution tue les espèces de vers marins présentes naturellement dans le sédiment. Plus la pollution est forte, moins on trouve d’espèces survivantes dans le fond de la mer.

La carte montre l’étendue de trois zones définies en fonction de l’abondance d’espèces survivantes : une zone polluée (où survivent très peu d’espèces) 
et deux zones subnormales (où seules quelques espèces ont disparu).

1980 – visite officielle de Michel d’Ornano à Marseille

1987 – Marseille inaugure sa première staton d’épuraton.

En réponse aux avertissements lancés par les scientifiques, Michel d’Ornano (ministre de l’Environnement et du Cadre de Vie) lance le plan d’assainissement pour la région PACA en 1980.

1987 - Marseille traite enfin ses eaux usées

Une partie de la station est enterrée sous les stades Delort et de l’Académie.

La station d’épuration produira des boues qui seront traitées dans une usine spécialement construite à la Cayolle.

Les nouvelles installations d’assainissement

La nouvelle station d’épuration souterraine s’étend sur 30 000 mètres carrés. 
Elle traitera 95 millions de mètres cubes d’eaux usées par an.

Une station d’épuration simple, fiable, efficace, économique.

Marseille informations, octobre 1987

En arrivant à la station d’épuration, les eaux usées passent à travers des grilles de plus en plus fines qui retiennent les objets solides. Les eaux ainsi filtrées continuent leur chemin vers la station pour être traitées.

L’eau ralentit ensuite dans des bassins : sables et particules lourdes coulent au fond. De l’air injecté fait remonter huiles et graisses à la surface. Tous ces éléments sont récupérés par raclage, les sables nettoyés et jetés en décharge, les graisses traitées dans un site spécialisé.

Les eaux passent ensuite dans de nouveaux bassins, où leur vitesse d’écoulement diminue davantage. Les matières en suspension décantent alors naturellement, formant une boue liquide qui est évacuée pour traitement à l’usine de la Cayolle.

Dernière étape du traitement mis en place en 1987 : des réactifs chimiques piègent les dernières particules restant en suspension. Ces matières très fines s’agglutinent et tombent au fond des bassins tandis que l’eau claire est récupérée en surface.

Les boues récupérées dans la station d’épuration des eaux sont pompées vers l’usine de la Cayolle pour être déshydratées et évacuées vers la décharge d’Entressen.

100% des sables et des graisses, 80% des matières en suspension 
et 35% des détergents ont été éliminés. Les eaux claires sont rejetées en mer, 
dans la calanque de Cortiou.

Le milieu marin récupère

Les effets positifs de la station d’épuration se font ressentir dès les premières années après sa mise en service : les zones polluées régressent notablement.

Années 1990 – La pollution régresse

1994

1997