Parc national des calanques - Panorama

1896 : La grande toilette

Avant l’égout

C’est cette ville qui laisse infecter son sol, c’est cette population qui se laisse décimer par les maladies les plus dangereuses, et qui parvient à se faire, dans un milieu que la nature a créé essentiellement salubre, une réputation d’insalubrité volontaire !

Fièvre typhoïde, scarlatine, variole, diphtérie, rougeole […] valent à Marseille
un des premiers rangs parmi les villes insalubres d’Europe. 
Dans les quartiers qui avoisinent notre Vieux-Port, la mortalité est deux fois et demie plus élevée qu’à Londres !

Un vieux Marseillais

1885 - Péril sur la ville

Journal le Matin, 18 août 1885.

1891 - Un projet pour Marseille

Octobre 1891. Le président du Conseil et quatre ministres d’État descendent de Paris pour inaugurer les travaux du grand collecteur.

À Marseille, c’est sur les injonctions du Gouvernement que la Municipalité […] 
a procédé à l’étude de l’œuvre qui est aujourd’hui en voie d’exécution.

L’idée maîtresse qui a inspiré le projet Cartier, a été d’écarter définitivement des ports, du rivage et du golfe toutes les matières usées en assurant leur écoulement sur un point où elles rencontreraient un courant qui les entrainerait rapidement vers la haute mer sans retour possible. Ce point c’est la calanque de Cortiou.

Un vieux Marseillais

1891 - 1896 - Creuser pour drainer la ville

Cinq années sont nécessaires à la construction du grand égout qui collecte 
les eaux usées du centre-ville et les achemine à travers champs jusqu’à la zone inhabitée et hostile des Calanques.

1896 - Le collecteur, aussi appelé « grand émissaire », draine la pollution de Marseille sur 12 kilomètres

Pendant les travaux, les ouvriers qui creusent le débouché du collecteur dorment sur place, dans des cabanons.

1900 - Le début des excursions dans les calanques

En ce début de siècle, les premiers excursionnistes s’aventurent dans les Calanques et découvrent Cortiou.

Le parfum des plantes aromatiques que nous avons respiré en route a disparu pour faire place à une odeur un peu forte, d’un genre spécial, où le soufre domine […] Les ingénieurs ont gâté ce coin pittoresque de la côte; mais on ne saurait leur en faire un reproche puisque la santé et l’avenir de notre grande cité dépendaient de ces travaux.

extrait de P. Ruat, Excursions en Provence : 1897